Au fil des mots
Tous les poèmes que l’inspiration m’offre d’écrire sur différents thèmes...
Ultime sérénité
Paisiblement installé
dans un rayon de soleil,
ramassé sur lui-même,
pattes dissimulées
sous le ventre,
queue ramenée
le long du corps,
ne bougeant pas plus
qu’une statue de Bastet (*)
féline déesse,
pas une vibrisse ne vibre,
pas un poil ne tressaille,
comme hors du temps
et loin de ce monde,
chat médite,
calme absolu,
ultime sérénité.
(Mars 2019) 🪶🐾
(*) Bastet était une divinité à tête de chat de l’Egypte antique, déesse de la maternité, de la joie du foyer et de la chaleur du soleil. Dans cette civilisation, les chats étaient des animaux sacrés et à leur mort, ils étaient embaumés et momifiés de la même façon que les êtres humains (source Wikipédia).
À voir un chat dans cette pose coutumière à nos compagnons félins, ne dirait-on pas qu’il médite ? 😻🧘
Pour ma part, c’est en tout cas une parfaire évocation de la sérénité 🕊☯️🥰
Ce portrait en mots d’un "chat méditant" m’est venu à la suite d’un dessin, "Méditation féline", lequel figure en dessus du présent article sur le "Fil d’inspiration" (et à revoir dans la Galerie d’images), représentation que j’ai réalisée d’après modèle(s) réel(s) puisque j’ai souvent vu mes deux fauves de salon dans cette position 🖌🐈🐈⬛✒️
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Nocturne musical
La nuit, voile de pénombre,
en un souffle est descendue
sur le petit bois qui, près d'ici,
épouse la rive du grand fleuve.
Les animaux diurnes se sont tus
et sont retournés à leurs abris
après avoir occupé les lieux
tant que brillait l'astre solaire.
La faune nocturne s'éveille et s'agite
aux cris des oiseaux de l'ombre,
aux coassements des grenouilles,
chantant leurs amours printanières.
Une mélodie étrangement lancinante,
faite d'accords fantasmagoriques,
remplit alors l'obscurité des heures
qui s'étirent sous la clarté lunaire.
(Mai 2020) 🌜🐦🐸🦔🌟
Poème écrit à l’issue du premier confinement dû à la pandémie de covid.
Pendant cette période d’activité fortement ralentie, la circulation était à peu près nulle sur l’autoroute qui passe non loin de chez moi. Ce qui me permettait, la nuit venue, de me mettre à la fenêtre pour écouter la vie nocturne d’un petit bois situé sur la rive du Rhône, proche de chez moi, alors que je n’entends d’habitude que les bruits du trafic routier.
Et cette expérience, en plus de m’enchanter, a stimulé mon inspiration 💭🪶😏
Photo d’illustration provenant de la banque d’images libres de droit PxHere (car même si le petit bois évoqué dans mon poème est proche de chez moi, il n’est toutefois pas à portée d’objectif !).
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Chant funèbre
⚠️ Avertissement : ce poème fait mention de faits réels dont je n’ai pas volontairement pas minimisé la violence, souhaitant l’exprimer dans sa tragique vérité. La lecture de mon texte est donc susceptible d’impressionner les âmes les plus sensibles.
De la ville assiégée
depuis des jours,
pilonnée,
bombardée
sans aucun répit,
ne reste rien
que des amas
de ruines fumantes.
Pluie incessante
de roquettes,
de missiles,
de drones,
paysage désolé
d’immeubles éventrés,
de carcasses de véhicules calcinés,
de rues et ponts défoncés,
de squelettes d’arbres carbonisés.
Des habitants
terrorisés,
pris au piège
du feu meurtrier,
terrés dans les caves,
les abris souterrains,
privés de vivres, d’eau,
de tout, de l’essentiel,
survivants en sursis
dont le sort
funeste
peut être scellé
d’une minute à l’autre.
De rares téméraires
se hasardent dans la cité
dévastée,
au milieu des gravats
enchevêtrés,
l’air hagard,
le regard vide,
éteint,
à la merci d’un tir
qui pourrait,
dans la seconde qui suit,
les estropier,
les abattre sur place.
Des victimes
trop nombreuses,
des blessés sans soin
qui souffrent,
qui agonisent,
et, visibles
parmi les décombres,
des cadavres
qu’on ne peut même pas
inhumer.
Univers d’un gris
chaotique,
des jours
sans lumière ni couleur,
des nuits
sans repos ni apaisement,
partout
la destruction, la mort.
Et quand sera venu
le temps de cesser
les combats,
un silence pesant
révélera au monde
l’horreur
d’une ville devenue
le tombeau d’anonymes
arbitrairement condamnés
par la folie guerrière,
dont l’ultime
chant funèbre
aura été le fracas
des bombes.
(Avril 2022)
Alors que la France commémore aujourd’hui, 11 novembre, l’armistice de la première guerre mondiale (1914-1918) et donc la cessation de combats meurtriers, les attaques aériennes de grande ampleur sur l’ensemble territoire ukrainien connaissent un inquiétant regain depuis quelques jours. Il est malheureusement à craindre que suite au résultat des récentes élections présidentielles américaines (ne citons pas de nom, cela vaut mieux), cette intensification des bombardements ne soit qu’un début. L’avenir de l’Ukraine, déjà très sombre, s’obscurcit encore... 😥
Le "chant funèbre", que j’ai écrit en avril 2022 d’après les tragiques images de destruction et de terreur d’alors, risque donc bientôt d’être de nouveau d’actualité 😓
Mes pensées les plus sincères vont aux Ukrainiens qui subissent les horreurs de cette guerre depuis bientôt 3 ans, ainsi qu’à toutes les victimes (quelle que soit leur origine) de conflits armés dans le monde 🕊🤍 Car c’est avant tout le sort des innocents qui m’importe, au-delà de toutes les considérations politiques, qui n’ont d’ailleurs pas leur place sur Nuances de Plume 🤫
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Tissu d’inepties...
Quand on n'a rien à dire
et du mal à se taire, (*)
on peut toujours raconter
n'importe quelle bêtise
pour se rendre intéressant,
asséner son avis sur tout
même si on n'a aucune connaissance,
se prétendre expert en la matière
alors qu'on n'a aucune compétence,
s’instituer lanceur d'alerte
en se croyant investi d'une mission,
propager des bruits et des rumeurs
sans se soucier des conséquences,
répandre de fausses nouvelles
qu'on gobe sans discernement,
corroborer d'odieux mensonges
déguisés sous des airs de vérité,
relayer des thèses complotistes
qui n'ont aucun fondement,
donner à fond dans l'alarmisme
et ainsi provoquer un vent de panique.
Quand on n'a rien à dire
et du mal à se taire,
c'est dingue ce qu'on peut l'ouvrir
et raconter comme inepties
pour se donner l'impression d'exister.
(Décembre 2020) 🪶🤐
(*) Ces deux vers sont empruntés à Bernard Dimey, poète français (1931 - 1981), dont j’ai entendu le texte pour la première fois lorsqu’il a été chanté par le groupe vocal drômois Évasion, il y a pas mal de temps (je n’ai hélas pas trouvé d’enregistrement de cette prestation).
"Quand on n’a rien à dire et du mal à se taire, on peut toujours aller gueuler dans un bistrot..."
... la suite à lire en passant par ce lien 👓
Quand on n’a rien à dire - B. Dimey lecture
ou à écouter en cliquant ci-dessous 🎧
Quand on n’a rien à dire - B. Dimey audio
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Au matin
Opaline lueur
au fond des ténèbres,
la nuit pâlit
de l’aube naissante,
la roche abrupte
frémit de la clarté
du point du jour.
Éclats flamboyants
sur la ligne d’horizon,
le soleil à son lever
embrase les nuées,
les sommets dentelés
rosissent des reflets
d’un matin nouveau.
Rayons ardents
dans le ciel azuré,
la voûte céleste s’emplit
de lumière irradiante,
les glaciers crevassés
se teintent du chatoiement
de l’astre triomphant.
(Octobre 2024) 🪶🌄
"Au matin" est le titre d’une pièce musicale classique faisant partie de la Suite Peer Gynt, composée par Evard Grieg en 1874, une œuvre que j’aime beaucoup 🎶💜
D’ailleurs, si cela vous dit d’écouter ce morceau (d’à peine 5 minutes), il suffit d’ouvrir le lien ci-dessous 👇🎧🎵😉
Au matin (Peer Gynt) - E. Grieg
(Interprétation du Vienna Philharmonic dirigé par Zubin Mehta en 2015)
Photo d’illustration de Petra via Pixabay
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