Au bord de la lône
Quand on part de chez moi et qu’on longe les berges du Rhône vers le nord, on rejoint assez rapidement une roselière cachant entre ses hautes tiges une étendue d’eau dormante et calme.
C’est en fait une lône, ce terme désignant un bras du fleuve en retrait du lit principal. Les lônes, alimentées en eau par infiltration depuis la nappe alluviale ou par les crues du fleuve, se trouvent sur le cours du Rhône (où on en dénombre plus de 250), plus quelques unes sur le cours de l’Isère (affluent du Rhône).
Les lônes sont un refuge de biodiversité car elles offrent un cadre de vie à de nombreuses espèces animales (insectes, oiseaux, poissons, parfois loutres et castors). Mais ce sont des milieux fragiles qui ont souvent été asséchés par le passé pour les activités humaines, et qui aujourd’hui sont en danger en cas de sécheresse et périodes de forte chaleur prolongées. Depuis quelques années, une attention particulière est portée à ces zones humides, avec des programmes de réhabilitation, de remise en eaux et d’entretien.
Cette photo, prise en juin 2021, illustre le quatrain "Le murmure de la roselière", à lire ci-dessus sur la page "Au fil de l’inspiration" et à retrouver dans la rubrique "Brèves de plume".
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