Nuances de plume

Nuances de plume

Féerie d’hiver

 

Un soir d’hiver, la neige se met à tomber au dehors et, à mesure que le temps passe, les flocons sont de plus en plus gros, de plus en plus nombreux.

 

Le lendemain matin, la ville est recouverte d’un épais manteau blanc et étrangement silencieuse. Pas un bruit ne monte des rues en général pleines de monde et débordantes d’activité.

De ma fenêtre, en buvant un bol de café bien chaud, je regarde le spectacle inhabituel de cette cité qui semble dormir sous sa couette. Je vois le parc, habituellement animé et aujourd’hui totalement désert, où l’hiver règne en maître absolu. Les allées et les pelouses ont disparu sous une couche d’abondante neige immaculée. Les arbres dénudés, hier si noirs sous le ciel bas, sont à présent recouverts de givre semblable à de la poudre de diamant.

 

Loin de me décourager, ce magnifique paysage me donne envie d’aller me promener. Une fois dehors, bien chaussé et chaudement emmitouflé, je suis d’abord aveuglé par la blancheur éclatante et surpris par l’air froid sur mon visage.

Cette première impression passée, j’emplis mes poumons de cet air qui me paraît plus sain que d’habitude tout en écarquillant les yeux pour admirer le spectacle de l’hiver.

Puis je chemine le long de la rue où la neige est encore fraîche et poudreuse, seulement marquée de quelques traces de pas. Les rares personnes que je croise sourient comme des enfants émerveillés.

 

Après avoir fait quelques dizaines de mètres, j’entre dans le parc qui m’apparaît tout à coup inconnu, irréel. 

J’ai l’impression de découvrir une terre vierge. Il n’y a que quelques empreintes d’oiseaux et de petits animaux qui prouvent que la vie est encore présente, mais bien cachée à l’abri du froid. Mes pas enfoncent dans la neige qui scintille sous le soleil hivernal et qui crisse sous mes pieds. Des stalactites de glace translucide pendent aux branches des arbres givrés, les buissons sont transformés en boules de neige géantes, les pelouses ressemblent à de moelleux tapis blancs. 

 

Ma respiration émet une légère brume qui flotte un instant autour de mon visage avant de s’évaporer dans la pâle clarté ambiante. L’air glacé me revigore. Le temps est comme suspendu, la réalité me paraît si lointaine, je sens mon esprit si paisible dans ce monde blanc et silencieux !

 

Hiver, mon ami, merci de m’offrir ta féerie !

 

 

 

~ Janvier 2025 ~ 🪶☃️

 

 

Adaptation en prose d’un poème de décembre 2016, lequel m’avait été inspiré par des photos de New York sous la neige que DCB m’avait envoyées ❄️

Il a d’ailleurs accepté que je les utilise pour illustrer ce texte, et je l’en remercie de tout cœur 🙏😊

 

 

NYC under snow 2016

 

 

Le pronom "je" employé dans ce texte est purement narratif, et la promenade que je raconte en ces lignes provient de mon imagination, les photos de DCB m’ayant servi de cadre.

 

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12/01/2025
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